La célébration de la Fête nationale française revêt cette année d’une signification toute particulière pour les relations entre la Roumanie et la France. En effet, ce 14 juillet nous clôturons la Saison culturelle France-Roumanie.
La Saison a été inaugurée fin novembre 2018 par le Président Klaus Werner Iohannis et le Président Emmanuel Macron, au Centre Pompidou. Ce fut un moment d’une grande émotion, témoignant de l’amitié profonde et sincère qui existe de longue date entre la Roumanie et la France. Et cela d’autant plus que ce lancement avait lieu dans un moment fortement symbolique pour mon pays où l’on célébrait sa Fête nationale et le Centenaire de la création de la Roumanie moderne. Une Roumanie qui n’aurait pas été possible sans le soutien de la France lors de la Grande Guerre.
En marge de l’inauguration de la Saison, les deux Présidents ont signé une Déclaration politique dans le cadre du Partenariat stratégique entre la Roumanie et la France. Cette déclaration donne un nouvel élan à la coopération franco-roumaine au niveau bilatéral, européen et international. Une Feuille de route actualisée du Partenariat stratégique sera également adoptée au niveau des Premiers Ministres.
La Saison est probablement le projet le plus important jamais réalisé entre la Roumanie et la France. Elle a su mêler, par une programmation ambitieuse dans les deux pays, la création contemporaine au patrimoine, la musique classique à l’électro minimal, la gastronomie aux nouvelles technologies, le sport à la littérature ; ce sont autant de domaines révélateurs du dynamisme, de la créativité de deux sociétés qui se sont invitées réciproquement à oublier leurs clichés, à se réinventer, à se rapprocher davantage.
Il serait trop long d’énumérer ne fut-ce qu’une petite partie des centaines d’événements qui ont marqué la Saison en France et en Roumanie. Rappelons toutefois le concert à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides du chœur « Madrigal – Marin Constantin », le concert de l’orchestre de jeunes à la Philharmonie de Paris, les Assises de la coopération décentralisée franco-roumaine (avec plus de 200 participants des deux côtés), la « carte blanche » à Mircea Cantor au Musée de la Chasse et de la Nature, avec la Fête de l’Ours, l’exposition d’icônes à la Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon ou celle de tissus liturgiques de tradition byzantine au Musée du Louvre. La Saison a inclus également une composante économique importante, à travers l’organisation de deux Forums d’affaires franco-roumains, à Paris et à Bucarest.
Nous voici donc arrivés aujourd’hui au bout d’une aventure passionnante, commencée en marge de la Fête nationale de la Roumanie et achevée à une date hautement symbolique pour la France, mais aussi pour l’Europe et le monde – celle du 14 juillet.
Mais est-elle vraiment achevée ? Pour ma part, je suis persuadé que non. Je suis profondément convaincu qu’à travers la Saison nous nous sommes redécouverts, et que nous avons semé des graines dont les fruits seront visibles pendant des années. C’était l’ambition de la Saison dès le départ, de poser les pierres d’un édifice encore plus durable, qui tire ses racines d’une Histoire de plusieurs siècles et qui, tout en valorisant les liens qui existent déjà, continue de grandir. Que tous ceux qui ont œuvré et continueront à le faire pour la réussite de la Saison France-Roumanie et pour sa pérennité en soient remerciés !
Cette année très riche que nous avons vécue nous permet de porter un regard confiant sur l’avenir des relations entre la Roumanie et la France. Pour notre dialogue politique bilatéral, qui n’a cessé de s’intensifier ces dernières années. Pour notre concertation au sein de l’Union Européenne, et notre collaboration fructueuse tout au long de la Présidence roumaine du Conseil a montré combien nous soutenons, à Bucarest comme à Paris, le projet d’une Europe forte, convergente et cohésive. Pour notre coopération économique, qui continue de battre des records (échanges commerciaux de plus de 9 milliards d’euros l’année dernière), et qui renferme encore un grand potentiel. Pour notre dialogue privilégié au sein de la Francophonie. Pour l’avenir de la communauté roumaine de France et de la communauté française de Roumanie, particulièrement actives sur le terrain économique et social, et qui sont l’un des ciments de notre amitié.
C’est donc dans cet esprit que je voudrais adresser à tous les amis Français, en ce jour emblématique pour la France et pour le monde entier, mes meilleurs vœux de bonheur, de paix et de prospérité.
Pour ce 14 juillet, vive la France et vive l’amitié roumano-française !